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Pièces rouges refusées par la Banque postale

Voir le bon côté des choses, c'est ce que je me dis toujours, s'encourager à la joyeuseté de la vie, c'est la raison d'être de ce blog.

Jeudi, comme je le fais tous les deux/trois ans, j'ai porté mes sacs de piécettes rouges à la Poste où je tiens mes comptes bancaires, piécettes dûment entubées dans leur étui plastique que je m'étais échinée à fermer car une fois sur deux les petits tétons ne s'emboîtent pas parfaitement dans leurs alvéoles.
J'ai sonné à la porte fermée du bureau "Caisse" pour les déposer. J'ai réitéré plusieurs fois car ça ne répondait pas. Alors, j'ai avisé un employé qui passait ; face à son regard inquisiteur, j'ai expliqué le pourquoi du comment ou peut-être le contraire, tout en me disant que la situation déjà basculait, s'inversait et, pour tout dire, m'échappait, puisque c'était moi qui étais contrainte de justifier ma démarche et non à lui, de répondre à ma demande.

Il m'a répliqué assez durement que ça n'existait plus. On ne portait plus les pièces rouges ni à la Caisse ni au guichet. Tout était informatisé voyez-vous. Quand je fis remarquer que je ne voyais pas vraiment le lien, informatisation de la gestion monétaire et refus des pièces rouges qui, au contraire devraient pouvoir être traitée plus facilement, il m'a répliqué que je n'avais qu'à les écouler auprès des "petits commerçants" et que de toute façon, la plupart des banques procédaient maintenant ainsi (à vérifier).

"Cela me paraît illégal, ai-je inutilement insisté. Si, moi, qui suis justement une petite commerçante, accepte la petite monnaie alors qu'elle est refusée par les banques et pas mal de collègues d'ailleurs, qui ont dû comprendre leur douleur avant moi, comment dois-je m'y prendre pour récupérer rapidement la valeur de mes ventes ?"

J'étais sous choc, car tant que la petite monnaie n'est pas retirée de la circulation, je ne vois pas pourquoi une banque aurait le droit de la refuser.

Comme j'avais décidé de rester joyeuse et optimiste malgré les aléas de la vie qui, somme toute, sont peu de chose, j'ai zappé pour l'instant puisque je ne disposais pas immédiatement des loisirs nécessaires pour enquêter auprès de la direction de la Banque postale et autres banques dont la Banque de France, enquête qui reste à mettre en place dès que j'aurais un peu de temps.

Le problème qui doit commencer à être résolu aujourd'hui, est : écouler mes centimes.

Et il y a bien entendu des solutions, bien sûr, au lieu de grandes courses tous les 10 jours, je vais faire dans la petite commission quotidienne, payer en espèces, au lieu de la carte bleue, veiller à porter toujours un petits choix de piécettes afin de donner l'appoint chaque fois, sans cependant submerger mon voisin, sauf les surfaces marchandes qui auront droit à davantage.

Un autre choix se présente à moi grâce aux expéditions fréquentes de lettres suivies, 17 pièces sont autorisées pour le paiement. Là encore, au lieu de prendre des étiquettes d'avance et de payer par carte, je vais le faire au fur et à mesure et je tenterai de placer mes 17 pièces, à chaque achat. Difficile mais franchement amusant.

J'ai commencé à calculer pour le premier prix :

1.08 me permet d'écouler au mieux 16 pièces dont 13 à 15 pièces rouges

1.08 = 3x0.20 + 8x0.5 + 3x0.2 + 2x0.1

1.08 = 1x0.50 + 10x0.5 + 3x0.2 + 2x0.1

Qu'est-ce qu'on rigole avec la banque !

Tag(s) : #Le bon côté de la vie
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